Je connais bien cette maladie… J’ai été infectée, mais heureusement, j’ai été prise en charge très rapidement, grâce à la détection précoce de l’érythème migrant. Cependant, malgré les efforts, elle semble échapper à mes lymphocytes B. À chaque piqûre de tique, même en retirant immédiatement l’insecte, les symptômes réapparaissent, notamment l’érythème. Je reste donc très vigilante, et au moindre signe de récidive de la maladie, je reprends mon protocole de soins.
La maladie de Lyme, également appelée borréliose de Lyme, est une maladie infectieuse causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, transmise par la piqûre de tiques infectées. Elle est particulièrement fréquente dans les régions boisées et herbeuses, et sa prévalence augmente chaque année. Cette maladie peut avoir des conséquences graves sur la santé si elle n’est pas traitée rapidement et correctement.
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Les différents symptômes:
La maladie est difficile à diagnostiquer en raison des nombreux symptômes qu’elle peut provoquer.
Les symptômes de la maladie de Lyme peuvent varier d’une personne à l’autre, mais les plus courants comprennent:
- Érythème migrant (éruptions cutanées en forme de cible)
- Fatigue, migraines
- Forte fièvre
- Paralysie faciale
- Douleurs articulaires
- Trouble cardiaque
- Méningite
- Vomissement
- La maladie peut affecter le système nerveux central et entraîner des problèmes de coordination, de la confusion mentale, des problèmes de mémoire, etc…
Le diagnostic
Le diagnostic de la maladie de Lyme peut être difficile étant donné que les symptômes peuvent ressembler à d’autres maladies, et que la fiabilité des tests de diagnostic peut varier en fonction du stade de la maladie. Les tests sanguins ELISA et Western Blot sont généralement utilisés pour détecter la présence d’anticorps contre la bactérie de Lyme. Cependant, ces tests ne sont pas toujours fiables, en particulier pendant les premières semaines après l’infection. Les test ne sont remboursés que si ELISA est positif.
Rare mais à savoir: Il y a eu des cas de transmission de la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme, lors de rapports sexuels. Cependant, la transmission sexuelle de la maladie de Lyme est considérée comme rare. Les tiques restent la principale source de transmission de la maladie.
Une étude publiée dans le Journal of Investigative Medicine en 2014 a révélé la présence de Borrelia burgdorferi dans le sperme et les sécrétions vaginales de certains patients atteints de la maladie de Lyme. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que la bactérie peut être transmise par des rapports sexuels.
Les phases de la maladie:
Phase initiale, après la piqûre voir au bout de quelques semaines. Symptômes d’état grippal, érythème migrant
Phase secondaire, la bactérie s’installe. Symptômes, névralgie, paralysie, douleur articulaire
Phase tertiaire, forme chronique de la maladie. Les symptômes apparaissent par vague, ils s’intensifient et deviennent handicapant.
Les co-infections
Il faut savoir que les tiques ne transmettent pas seulement la maladie de Lyme, elles peuvent également transmettre d’autres infections connues sous le nom de co-infections.
Les co-infections transmises par les tiques sont des infections bactériennes, virales ou parasitaires qui peuvent être transmises en même temps que la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Les co-infections peuvent affecter le système immunitaire, la fonction cardiaque, le système nerveux et d’autres organes.
Voici un aperçu des principales co-infections transmises par les tiques :
Les co-infections bactériennes:
Babésiose : La babésiose est une infection parasitaire transmise par les tiques. Les symptômes comprennent de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, une fatigue et une anémie. Cette infection peut être grave chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli, les personnes âgées et les enfants.
Bartonellose: La bartonellose est une maladie causée par une bactérie qui peut infecter divers organes, y compris le cerveau. Les symptômes de la bartonellose peuvent inclure de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête, des éruptions cutanées et des douleurs articulaires.
Ehrlichiose : L’ehrlichiose est une infection bactérienne transmise par les tiques. Les symptômes comprennent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, une fatigue et des nausées. Cette infection peut être grave chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli, les personnes âgées et les enfants.
Mycoplasma: Le myoplasma peut causer une pneumonie atypique et des infections des voies respiratoires supérieures. Les symptômes de l’infection à Mycoplasma peuvent inclure de la fièvre, de la fatigue, une toux sèche et des douleurs musculaires et articulaires.
Yersinia: yersinia peut causer la peste bubonique. Les symptômes de la peste bubonique peuvent inclure de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, des ganglions lymphatiques enflés et une insuffisance respiratoire.
Les co-infections virales:
Virus d’Epstein-Barr (EBV): un virus très commun qui peut causer la mononucléose infectieuse.
Cytomégalovirus (CMV): un virus qui peut causer des symptômes similaires à ceux de la grippe et peut affecter les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Virus Herpès simplex (HSV) : Les deux types de virus HSV (HSV-1 et HSV-2) peuvent être transmis par les tiques, bien que cela soit rare. HSV-1 est souvent associé aux lésions buccales et HSV-2 aux lésions génitales.
Toxoplasmose: Une infection parasitaire causée par le protozoaire Toxoplasma gondii. Bien que la toxoplasmose soit souvent associée à l’exposition aux excréments de chat, elle peut également être transmise par les tiques. Dangereuse chez la femme enceinte.
Parvovirus B19: Un virus qui peut causer des éruptions cutanées, de la fièvre et des douleurs articulaires.
Coxsackievirus: Un virus qui peut causer une variété de symptômes, y compris des douleurs abdominales, des maux de gorge et des éruptions cutanées.
Les traitements de la maladie de Lyme:
L’antibiothérapie:
Le traitement de la maladie de Lyme consiste généralement en une antibiothérapie, qui est plus efficace lorsqu’elle est administrée tôt dans la maladie.
Les antibiotiques sont le traitement principal pour la maladie de Lyme. Les tétracyclines, comme la doxycycline, sont généralement le traitement de première intention pour les adultes et les enfants de plus de 8 ans en raison de leur efficacité contre la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Les pénicillines, telles que l’amoxicilline, sont également couramment utilisées, en particulier pour les enfants plus jeunes. Les céphalosporines, comme la ceftriaxone et la cefuroxime, sont souvent utilisées pour les infections plus graves ou avancées. L’érythromycine est un autre antibiotique qui peut être utilisé chez les personnes allergiques aux pénicillines et aux céphalosporines. Les choix d’antibiotiques dépendent de plusieurs facteurs, notamment l’âge du patient, les allergies connues aux antibiotiques, la gravité des symptômes et la présence de co-infections. Il est important de noter que la durée du traitement varie également en fonction de la sévérité de l’infection et peut varier de quelques semaines à plusieurs mois. Il est essentiel de suivre le traitement antibiotique prescrit par votre médecin et de ne pas l’arrêter prématurément, même si les symptômes ont disparu, pour éviter toute rechute de la maladie.
L’accompagnement naturopathique:
L’importance de l’alimentation : L’alimentation est essentielle dans la prise en charge de la maladie de Lyme. Une alimentation saine et équilibrée pour réduire l’inflammation, stimuler le système immunitaire et fournir des nutriments essentiels pour aider à la guérison.
Éviter les aliments transformés et riches en sucre, les graisses saturées et les produits laitiers, qui peuvent aggraver l’inflammation et affaiblir le système immunitaire. Les aliments riches en nutriments tels que les fruits et légumes frais, les légumineuses, les noix et les graines, ainsi que les aliments riches en oméga-3 tels que les poissons gras, peuvent aider à réduire l’inflammation et soutenir la guérison. Miser sur l’alimentation méditerranéenne.
Diminuer l’inflammation : L’inflammation chronique est un symptôme courant de la maladie de Lyme. En plus d’une alimentation anti-infalammatoire, l’utilisation de plantes anti-inflammatoires comme le curcuma, le gingembre et le boswellia, peuvent aider à réduire l’inflammation et soulager les symptômes.
Restaurer l’équilibre acido-basique : L’équilibre acido-basique du corps est important pour la santé globale. Dans la maladie de Lyme , un déséquilibre acido-basique est fréquent en raison de la maladie elle-même ou de l’utilisation prolongée d’antibiotiques. Les aliments alcalinisants tels que les légumes verts feuillus, les agrumes et les baies, ainsi que l’eau alcaline, peuvent aider à restaurer l’équilibre acido-basique. La respiration et la gestion du stress sont également à mettre en place.
Soutenir et stimuler les émonctoires : Les émonctoires sont les organes et les systèmes du corps qui éliminent les déchets et les toxines. Dans la maladie de Lyme, le soutien du foie, des reins et du système lymphatique, est essentiel.
Par exemple:
Le pissenlit est un diurétique doux qui peut aider à stimuler l’élimination des toxines par les reins. Il est également riche en antioxydants, ce qui peut aider à réduire l’inflammation et à protéger les cellules du corps contre les dommages oxydatifs.
Le boldo est une plante qui stimule la production de bile par le foie, favorisant ainsi l’élimination des toxines par les voies biliaires. Il est également anti-inflammatoire et peut aider à soulager les douleurs articulaires associées.
Le romarin est une plante qui aide à stimuler la production de bile et à favoriser l’élimination des toxines par les voies biliaires. Il est également anti-inflammatoire et peut aider à réduire les douleurs musculaires et articulaires.
Le chardon-marie est une plante qui stimule la production de bile et aide à protéger le foie contre les dommages oxydatifs. Il est également anti-inflammatoire et peut aider à soulager les douleurs articulaires et musculaires associées.
Éliminer les toxines : Lors de la maladie de Lyme, les toxines sont très nombreuses, en raison de l’infection elle-même et des médicaments utilisés pour la traiter. L’utilisation de suppléments détoxifiants comme le chardon-Marie et le glutathion, ainsi que l’utilisation de thérapies de désintoxication telles que le bain de vapeur et les bains chauds, peuvent aider à éliminer les toxines du corps.
Traiter les co-infections: Le traitement des co-infections est également important dans le traitement de la maladie de Lyme. Les huiles essentielles telles que l’huile essentielle d’origan, l’huile essentielle de menthe poivrée et l’huile essentielle de cannelle peuvent être utilisées pour lutter contre les co-infections bactériennes, tandis que l’huile essentielle de mélisse et l’huile essentielle de thym peuvent être utilisées pour lutter contre les co-infections virales. Les co-infections étant divers et variées, votre médecin ou praticien, pourra vous guider et vous proposer un traitement adapté.
Lutter contre la borrelia: La lutte contre la bactérie Borrelia peut être réalisée en utilisant des plantes antimicrobiennes telles que la griffe du chat, le Samento et le cumanda.
La supplémentation en vitamines et minéraux: L’organisme est fortement sollicité, la complémentation en vitamines et minéraux peut également être bénéfique pour le traitement de la maladie de Lyme. Les vitamines B, C et D, ainsi que le zinc, le magnésium et le sélénium, peuvent aider à renforcer le système immunitaire et à lutter contre l’inflammation.
Gérer les réactions d’herxheimer: également connues sous le nom de «réactions de détoxication», elle peut survenir pendant le traitement de la maladie de Lyme, lorsque la bactérie meurt et libère des toxines dans le corps. Les symptômes peuvent inclure des maux de tête, des nausées, des douleurs articulaires et de la fatigue. Des suppléments tels que le charbon actif, le bentonite et le chardon-Marie peuvent aider à éliminer les toxines du corps et à soulager les symptômes de réaction d’herxheimer.
Zoom sur Borrelia burgdorferi:
Les connaissances et information sur la maladie de Lyme et les caractéristiques de la bactérie B. burgdorferi sont des sujets complexes et encore en cours de recherche. Les connaissances scientifiques sur le sujet sont continuellement mises à jour à mesure que de nouvelles études sont menées.
Borrelia burgdorferi peut:
- Provoquer une réponse inappropriée du système immunitaire : Plusieurs études en immunologie ont montré que l’infection par la bactérie B. burgdorferi peut déclencher une réponse immunitaire excessive, mais souvent inefficace, de la part du système immunitaire de l’hôte. Cela signifie que le système immunitaire peut réagir de manière disproportionnée ou ne pas parvenir à éliminer complètement l’infection.
- Échapper à l’immunité des lymphocytes B : Les lymphocytes B sont une composante clé du système immunitaire responsable de la production d’anticorps. Selon certaines études, B. burgdorferi est capable d’échapper à l’immunité des lymphocytes B en interférant avec leur cinétique de réponse et leur qualité. Cela pourrait permettre à la bactérie de persister dans l’organisme malgré la présence d’une réponse immunitaire.
- Résister aux antibiotiques sous forme de biofilm : On pense que B. burgdorferi peut former des agrégats de cellules bactériennes appelés biofilms. Les biofilms sont souvent plus résistants aux antibiotiques par rapport aux cellules bactériennes individuelles. Par conséquent, lorsqu’elle se regroupe sous forme de biofilm, la bactérie B. burgdorferi peut être plus difficile à éliminer à l’aide d’antibiotiques conventionnels.
La prévention:
Sources :
« Lyme Disease », Centers for Disease Control and Prevention, https://www.cdc.gov/lyme/index.html
« Lyme Disease », Mayo Clinic, https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/lyme-disease/symptoms-causes/syc-20374651
« Lyme Disease », National Center for Complementary and Integrative Health, https://www.nccih.nih.gov/health/lyme
